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Sebchab en Guyane
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6 février 2008

Retour caranavalesque

P1010159Bien le bonjour !

après un vrai temps de silence me voilà de retour dans vos boîtes aux lettres virtuelles ! Je suis rentré depuis le 23 janvier en Guyane. Le carnaval était déjà là, tout comme la pluie. Lors de mon arrivée, tout le monde m'avait dit que le carnaval de Guyane me surprendrait par sa ferveur. Le soir de mon retour, pourtant, tout était calme.

Le dimanche suivant eut lieu la grande parade du littoral à Kourou. La liesse de couleurs étaient bien au rendez-vous, dans une ambiance festive de batucada. Chaque groupe entonnait ses pas afin de surprendre le public et surtout le jury decernant des prix aux meilleurs danseurs et danseuses. L'honneur de danser au milieu des géant du carnaval revient, de facto, aux Brésiliennes pailletées et emplumées ; comme il se doit.

Fête païenne à l'origine, "Carne levare, levamen", "enlève la chair" se déroule avant la période de carême, pendant les jours gras. C’est la dernière fête avant une période d’abstinence et de cuisine maigre, qui justifie donc tous les débordements. En Guyane, ceux-ci arrivent souvent pendant le "vidé" qui, comme son nom semble l'indiquer, est une danse entamée par la foule pour clore les festivités du jour. Cette marée humaine est l'occasion de peloter ou de castagner pour quelques centaines d'adolescents en manque d'aventures. Rien de barbare, le temps de carnaval étant traditionnellement un temps de la transgression des interdits.

La fête se poursuit théoriquement pendant les jours gras. Seulement, avec la pluie, la foule des curieux abandonne bien vite le bitume aux seuls enfants et adolescents, vaguement encadrés par les forces de l'ordre. Après les mariages burlesques vient le temps des diables rouges (pléonasme ?) puis du deuil pour la mise à mort du Vaval, le Monsieur carnaval des Guyanais.  Ses cendres se trouvent éparpillées au quatre vents sous les chants de la foule : "Vaval, Vaval, Vaval pa kité nou !" (Vaval, ne nous quitte pas).

Pour être exhaustif, il faudrait parler des soirées "touloulous" (ou la réciproque des "tololos"). Derrière les grandes jupes madras et les masques se cachent des femmes qui ne laissent rien paraître de leur physique et qui décident, selon leur bon vouloir, qui sera le cavalier idéal. N'ayant pas participer à l'une de ces soirées, il m'est impossible de donner mon avis. Un de mes colocataires a eut l'impression d'être "un vieux concombre oublié". Etale, par nécessité. Le genre de soirée où il faut faire preuve d'autodérision ; de gré ou de force !

A part ce carnaval, je redécouvre le patrimoine naturel du département. Deux randonnées, dans la moiteur de la jungle. L'océan de verdure est stupéfiant, comme avant. Comme avant, les morphos illuminent le promeneur de ses bleus électriques. Quelques découvertes éparses : un paresseux sur les bords d'un terrain de golf géant, un dendrobate (une grenouille toxique) bleu, noir et blanc, sans oublier le piha hurleur (un petit oiseau) au chant très caractéristique ; en trois temps. Enfin, au milieu d'une flore englobante, apparait une fleur, "l'oiseau du paradis". En quelques secondes, la pluie s'efface.

Alors que Vaval vit les dernières minutes d'une destinée festive, j'espère que des confettis de bonheur inondent vos journées. A bientôt de vous lire,

Sébastien

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Commentaires
M
Bonjour! Votre description et photos du Carnaval sont magnifiques ! Il s'agissait du Carnaval de 2008! Vous êtes toujours en Guyane ? vous n'avez pas revu de Carnaval depuis celui de 2008? J'ai vu des photos du carnaval hautes en couleurs sur le blog d'atrapalo. Je pense qu'il s'agit de photos d el'an dernier mais elles sont belles quand même: http://blog.atrapalo.fr/au-bal-masque-carnaval.html<br /> à bientôt . Marie<br /> <br /> à bientot!!!
Sebchab en Guyane
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